L’histoire de la Fédération Française des Echecs (FFE)
Lancée officiellement le 19 mars 1921, dans une brasserie parisienne, la Fédération Française des Echecs (FFE) est aujourd’hui arrivée à sa pleine maturité et le poids des âges n’entrave en rien son dynamisme toujours plus grand. Dès sa création, son objectif est clair : réunir les clubs et les joueurs isolés mais aussi relier entre eux tous les éléments échiquéens de l’hexagone.
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Des débuts difficiles
Malgré de gros efforts, la popularité de la FFE ne décolle pas, dans un premier temps, puisque le nombre de licenciés reste très faible. On dénombre seulement une trentaine de clubs officiels pour à peine 1.500 membres au total. Ainsi, les responsables décident de quitter leur fonction en bloc, persuadés que la fédération va disparaître d’ici peu. C’est à ce moment précis que le riche directeur de différents palaces parisiens (Léon Tauber) décide de mettre la main à la poche et de s’investir dans l’aventure de la FFE.
Une quasi-clandestinité pendant l’occupation
Au cours de l’année 1932, le fameux Tauber laisse sa place à Pierre Biscay (industriel et champion de France des solutionnistes en 1928) qui conserve ses fonctions pendant 23 ans, le record jusqu’à aujourd’hui. Il aura la lourde tâche de géré la Fédération, durant la seconde guerre mondiale, où elle est tenue à une quasi-clandestinité. A la libération, il espère voir s’épanouir l’organisation dont le nombre de licenciés stagne pourtant à 2.000 au cours de la décennie 1950.
La province à la rescousse de la Fédération
Après le départ de Pierre Biscay en 1955, la FFE va entrer dans une période d’instabilité puisque, en 8 ans, elle connaîtra pas moins de 4 présidents différents. Cela va déboucher sur une crise majeure puisque, à nouveau, la Fédération a bien failli disparaître. Pour ne pas porter la responsabilité de cet échec, les pontes parisiens décident alors d’élire pour la première fois un provincial, le docteur Augeix. Contre toute attente, il parvient à sauver l’organisation en fédérant les différents clubs de province. A cette époque, le siège déménage de Paris pour la ville de Laon dans le département de l’Aisne. Après 7 ans de bon et loyaux services, Augeix quitte ses fonctions en laissant 9.000 membres et un premier classement national avec le fameux indice de valeur de performance.
La sortie des bistrots
Au cours des années 1980, après la présidence de différentes personnes qui assoit peu à peu le prestige de la FFE, c’est un certain Jacques Lambert qui marque de son emprunte l’histoire de la Fédération en la dotant d’un ensemble de structures administratives et de règlements. Cela permet notamment à la plupart des clubs de quitter les bars qui les accueillaient jusqu’ici.
Une renommée internationale
Dès les années 1990, sous la présidence de Jean-Claude Loubatière, la FFE continue sur sa lancée et s’impose sur le plan mondial comme l’une des organisations les plus complètes de la planète. De plus, ses joueurs, ses arbitres et ses tournois sont de renommée internationale. Malheureusement, Loubatière disparaît en 2004. Cela n’empêche pourtant pas la Fédération de rayonner sur toute la France. Après 44 années d’exil en province, son siège fédéral revient sur Paris en 2008.